mercredi 30 avril 2014

La 1ère ressource d’eau potable d’Ile de France polluée

Le journal du Dimanche du 27/04 relate d’un article sur la situation de la première ressource en eau potable d’Ile de France. La nappe phréatique de Champigny sur Marne est une vaste réserve d’eau de 2 600 km² qui permet d’alimenter en eau potable plusieurs millions de franciliens. Cette ressource est cependant l’une des nombreuses victimes de la pollution de l’eau aux nitrates et pesticides.




Une limite de quantité

La nappe phréatique des calcaires de Champigny s’est rechargée entre  2012 et 2013 grâce aux fortes précipitations relevées en Ile de France.  Selon une hydrologue au BRGM (Bureau de Recherches Géologiques et Minières), ces pluies ont été efficaces car elles ont atteint directement la nappe phréatique. En effet, les précipitations sont souvent retenues par les végétaux et n’arrivent pas tout à fait à s’incruster dans les sols pour atteindre les réserves naturelles d’eau.
La nappe phréatique a su se remettre de la longue période de sécheresse relevée entre 2006 et 2012, où le niveau d’eau avait massivement diminué. L’Etat a réagi (tardivement) en 2009 avec la mise en place de restrictions visant à limiter le prélèvement sur la base d’un plafond de 51M de m3/an. Pourtant l’année suivante en 2010, c’est bien 64 millions de mètres cube d’eau qui ont été prélevés sur cette ressource.

Une limite de qualité
Les cours d’eau d’Ile de France sont les plus touchés de l’Hexagone en matière de pesticides et nitrates. La directive Nitrates (91/6/76/CEE) datant de 1991 vise à réduire la pollution des eaux par les nitrates d’origine agricole. En 2013, le département de la Seine et Marne était au cœur des zones vulnérables.
Les contaminations de l’eau potable n’échappent pas à la nappe de Champigny. L’eau de mauvaise qualité car polluée par les nitrates et pesticides, est traitée pour atteindre les seuils de potabilité. Si les précipitations ont été plus fréquentes ces dernières années, elles ont finalement aggravé la qualité de la réserve. L’eau de pluie a traversé les sous-sols s’est enrichie de polluants que l’on retrouve aujourd’hui dans la nappe d’eau.

Des associations luttant pour protéger cette ressource veulent mettre en place des dispositions de « quantité » et de « qualité » plus draconiennes pour la nappe phréatique de Champigny. Il faut lutter contre les pollutions aux pesticides d’origine agricole et limiter la distribution d’eau potable durant les périodes de sécheresse. Pour les associations, chacun doit y mettre du sien pour profiter d’une meilleure qualité d’eau du robinet.